Le 08 mars : une date primordiale pour les droits des femmes.
Le 08 mars, une date primordiale. En effet, c’est la journée internationale des droits des femmes. Cette journée trouverait son origine dans les luttes ouvrières des femmes au XXème siècle en Amérique du Nord et en Europe, et a été officialisée par l’ONU en 1977. Pourtant, encore aujourd’hui en 2025, la lutte pour les droits des femmes reste plus que jamais essentielle et incontournable.
Même si les femmes constituent la moitié de la population mondiale, leurs droits ne sont toujours pas respectés au même titre que ceux des hommes. Soit ils ont moins de poids, soit ils n’existent tout simplement pas et les lois qui les protègent demeurent trop souvent inappliquées. Ces inégalités se retrouvent dans chaque domaine de notre société : les violences fondées sur le genre, le harcèlement de rue, le recul des droits liés à l’IVG, les écarts salariaux, l’accès à des postes à responsabilité, et même dans certains pays des droits plus fondamentaux comme l’accès à l’instruction, voire le droit de vivre… Et la liste de ces dis- criminations pourrait certainement se décliner à l’infini !
Le climat politique, en Belgique et dans le monde, est alarmant, il menace de nombreux acquis sociaux obtenus par la force des luttes acharnées. L’égalité pour tous・tes n’étant malheureusement pas atteinte, ainsi, les débats et contre-attaques concernant toutes ces questions doivent rester des préoccupations politiques et citoyennes centrales.
Comment mettre au centre de cet éditorial le 8 mars sans évoquer ces batailles féministes qui ont influencé et permis au quotidien des femmes de s’améliorer? Le féminisme se définit comme mouvement social de lutte pour l’égalité des femmes et des hommes au niveau politique, économique, culturel, social et juridique. Les revendications féministes ont bien entendu évolué au fil des avancées qu’elles ont légitimées.
Au siècle dernier, les femmes se sont révoltées pour obtenir des droits civiques tels que le droit de s’exprimer dans la presse politique ou le droit de vote. Ensuite, elles ont milité contre le patriarcat et pour obtenir le droit de disposer de leur corps avec, par exemple, la commercialisation de la pilule contraceptive. Depuis plusieurs décennies, les mouvements féministes incitent également à la solidarité envers toutes les autres formes de luttes (racisme, lgbtqia+phobies, violences policières…). Plus récemment, l’émergence du mouvement #Metoo via les réseaux sociaux a légitimé l’expression massive et internationale d’une révolte de longue date contre les violences faites aux femmes. La parole se libère, tant dans la sphère intime que publique, et avec celles qui osent, un changement lent des mentalités s’opère.
Des féministes à travers les époques et le monde nous ont montré que des victoires sont possibles. Et parmi elles, d’emblématiques figures appartenant à la communauté LGBTQIA+ dont Marian Lens, écrivaine belge et co-fondatrice de la Rainbow house de Bruxelles il y a plus de 20 ans ou encore, Alice Coffin, journaliste et élue politique française et son combat pour la PMA. Le Féminisme avec un grand F s’inscrit dans l’histoire en continu et même s’il reste beaucoup à faire, il est actuellement plus que jamais au cœur des débats et fait davantage parler de lui. Alors, engageons-nous à continuer cette lutte et gardons l’espoir d’une société égalitaire et juste pour tous・tes.
■ Valérie Bolland,
Administratrice