Édito | Février 2005

Il y a un an environ, notre partenaire le Centre pour l’Égalité des Chances et la Lutte contre le Racisme (CECLR) a, dans le cadre de sa mission de lutte contre toutes les discriminations, reçu les premières plaintes individuelles relatives à l’exclusion des gays du don de sang. Cette problématique avait déjà été soulevée par Alliàge en 1998 : une conférence de presse avait été organisée, et nos revendications avaient été relayées par plusieurs parlementaires qui avaient interpellé le Ministre de la Santé de l’époque, ainsi que les hauts responsables de la Croix-Rouge belge. Sept ans plus tard, la question reste malheureusement d’actualité. Dans ce contexte, le CECLR a mis sur pied un groupe de travail mettant autour de la table des représentants du Cabinet du Ministre de la Santé Publique et du Service du sang de la Croix-Rouge. La FAGL et la Holebifederatie ont été associées au groupe de réflexion. La question a été abordée dans le cadre d’une réflexion menée d’une part, sur la lutte conte les discriminations et d’autre part, sur la protection de l’intérêt collectif en termes de santé publique. Le groupe de travail a clairement défini que ce n’est pas la catégorie de personnes (les hommes qui ont des relations sexuelles avec un autre homme) qui est en cause mais bien les comportements sexuels (rapports non protégés). Dès lors, le groupe de travail a opté, dans un premier temps, pour la réalisation d’une brochure informative, diffusée dans les centres de transfusions mais aussi au sein du milieu homosexuel, qui expliquera les motivations de la Croix-Rouge dans ses choix. C’est ce projet de brochure que le CECLR vous propose de pré-tester le 5 février. Il est important de signaler que cette brochure reste une première étape et que la discussion sur l’assouplissement des refus n’est pas fermée.

(Michel Thomé)