Édito | Juin 2005

La Belgique est devenue, le 19 mai dernier, le deuxième pays au monde à instaurer une journée nationale de lutte contre l’homophobie. La date retenue sera la même chaque année : le 17 mai. Cette date n’a pas été choisie au hasard : c’est en effet le 17 mai 1990 que l’Organisation Mondiale de la Santé supprimait l’homosexualité de la liste des maladies mentales. Le premier objectif de cette journée est de susciter des actions de for- mes très diverses : débats, expositions, animations, campagnes de sensibilisation etc. Ces initiatives pourront êtres portées par le milieu associatif gay et lesbien, mais aussi par des organisations de défense des droits humains, de plus en plus interpellées par ce problème qu’est l’homophobie. Le second but de cette Journée est de coordonner et rendre visibles les actions. Si elles ont lieu le même jour, elles seront d’autant plus visibles et efficaces. Et comme ce jour deviendra un rendez-vous annuel, les médias et l’opinion publique seront d’autant plus attentifs aux questions soulevées, ainsi qu’aux progrès ou reculs constatés. Troisième objectif : faire adopter cette journée au niveau mondial. Le Gouvernement s’est ainsi engagé à œuvrer auprès des instances internationales dont notamment l’Organisation des Nations Unies, le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme et la Commission européenne, afin qu’elles inscrivent cette journée dans leur agenda officiel pour donner plus de visibilité aux initiatives futures et renforcer les expériences engagées en la matière. La lutte contre l’homophobie n’est pas seulement l’affaire des lesbiennes et des gays, mais elle relève pleinement de l’autorité publique et de la volonté de l’ensemble de la société.

(Michel Thomé)

Sources : Chambre des Représentants – Résolution relative à l’instauration du 17 mai comme journée nationale de lutte contre l’homophobie | Louis-Georges Tin – Sept questions a propos de la journée mondiale de lutte contre l’homophobie