Édito | Été 2023

L’été est là ! Après de longues semaines de climat capricieux, il a fallu attendre le mois de juin pour, qu’enfin, la Belgique rayonne sous un beau soleil estival. Alors que le thermomètre ne cesse de grimper, les beaux jours donnent forcément des envies d’évasion, proches ou lointaines, pour ainsi mettre en parenthèse le quotidien et faire surgir l’imprévu. Qu’elles soient aventureuses, sportives, insolites ou tout simplement relaxantes, les grandes vacances constituent une période indispensable à la déconnexion. Pourtant, quand on fait partie de la communauté LGBTQIA+, tout n’est pas si simple… Si l’irrésistible envie d’ailleurs et de découvertes est bien là, on se pose souvent de nombreuses questions qui peuvent, parfois, mettre en péril nos envies d’escapades. Quel pays vais-je privilégier pour voyager en toute sécurité ? Dans quel quartier puis-je réserver mon hôtel sans prendre le risque d’être embêté·e une fois la nuit tombée ? Quelle attitude adopter en public avec mon compagnon ou ma compagne ? Autant de questions, bien légitimes, qui traversent forcément notre esprit, à l’aube d’un projet de voyage. Mais voyager, en tant que personne LGBTQIA+, est-ce vraiment si différent ?

La réponse est malheureusement positive… En effet, selon de récentes études réalisées par des agences spécialisées dans les réservations de voyage à l’étranger, plus d’un tiers des personnes LGBTQIA+ déclare avoir subi des discriminations pendant leurs vacances. Parmi les gênes occasionnées, en tête de liste arrive les interrogations du personnel hôtelier qui, régulièrement, propose aux couples LGBT de dormir dans des lits simples séparés, superposés ou à carrément loger dans deux chambres distinctes. L’étude rapport également que le regard porté par certaines populations locales peut être inconfortable, alors que des gestes ordinaires, comme s’étaler mutuellement de la crème solaire sur le corps, se tenir la main en public ou, tout simplement, se mettre en maillot de bain, sont souvent des facteurs de stress et d’angoisse. En tant que personne LGBTQIA+, que faire alors pour pouvoir s’échapper à l’étranger, en toute sérénité ?

Premier conseil : il convient de choisir savamment sa destination de vacances. En effet, si de nombreux pays constituent encore aujourd’hui des destinations dangereuses pour les personnes LGBTQIA+, d’autres offrent des possibilités d’évasion sûres et sereines, en Europe ou ailleurs, comme le Canada, le Portugal, l’Espagne, la Suède ou le Danemark. Deuxièmement, il ne faut pas hésiter à faire appel à un intermédiaire pour booker les vacances de vos rêves. En effet, on remarque aujourd’hui le développement d’un tourisme LGBT florissant, qui compte désormais de nombreuses agences spécialisées sur la question et qui peuvent ainsi vous guider pas à pas dans la planification de vacances paisibles et détendues. Enfin, si le choix du logement demeure toujours une étape cruciale et parfois préoccupante, le choix peut désormais être facilité par des labels LGBTfriendly, qui proposent désormais des hébergements certifiés accueillants pour les personnes de la communauté LGBTQIA+, tout en soutenant celles-ci dans leurs politiques en matière d’emploi. De quoi ainsi partir l’esprit tranquille.

Amusez-vous, détendez-vous et échappez-vous. La Maison Arc-en-Ciel de Liège se réjouit d’entendre vos aventures à la rentrée.

■ Marvin Desaive,
Rédacteur en chef