Édito | Octobre 2005

Alors que la « grande manifestation européenne » du 17 septembre dernier n’a finalement rassemblé que 400 à 500 personnes (1500 selon les organisateurs), infligeant ainsi un échec cuisant au collectif soi-disant apolitique, mais clairement identifié comme très proche de l’extrême-droite (voir édito précédent), l’état d’avancement des propositions de loi relatives à l’adoption par les couples de même sexe est, il faut bien le dire, à l’arrêt : le Conseil d’État, sollicité le 19 juillet dernier par le Président de la Chambre des Représentants Herman de Croo, n’a toujours pas rendu son avis. Les opposants profitent de cette accalmie pour multiplier les appels à signature, par le biais notamment de deux pétitions. Il va de soi que si les « anti- » gardent toute leur force de mobilisation, il doit en être de même pour les « pro-« . J’évoquais ici-même le mois dernier la pétition lancée à l’initiative de la Maison Arc-en-Ciel de Bruxelles, de la FAGL et de Tels Quels. Cette pétition restera disponible en ligne jusqu’au jour du vote au Parlement. Pour celles et ceux qui ne disposent pas de connexion à Internet, il est à présent possible de signer un document « papier ». Il est disponible à la Maison Arc-en- Ciel lors de toute activité annoncée à l’agenda.

Parallèlement, une proposition de loi relative à la trans- sexualité discutée en commission à la Chambre il y a plu- sieurs mois, devrait prochainement faire l’objet de débats parlementaires. Cette proposition, bien que très attendue, inquiète le collectif « Trans-Action » qui a mis en avant les conséquences dommageables que pourrait avoir cette loi si elle était votée telle quelle : elle impose un âge minimal de 18 ans pour la transition (comment alors vivre son adolescence dans un corps quasiment étranger ?) ; elle détermine qui va avoir droit aux soins et par qui ils seront donnés avec toutes les discriminations que cela risque d’engendrer ; elle est d’une manière générale nettement moins bien conçue que les lois équivalentes aux Pays-Bas, au Royaume-Uni ou en Espagne. Le collectif demande donc instamment aux autorités belges de prendre en compte les observations et les amendements émis par signataires d’une pétition que vous pouvez également signer en ligne à l’adresse http://petitiononline.com/betslaw/

(Michel Thomé)