Il est des mois où le thème principal de l’édito semble évident à choisir. Ce mois d’octobre est l’un de ceux-là. Comme tout le monde le sait à présent, le 14 octobre, nous sommes appelés aux urnes pour élire nos représentants locaux et provinciaux ! Je suis cependant tout à fait conscient que vous en avez ras-le-bol d’en entendre parler. J’ai donc pris la décision de ne pas en parler.
Je n’en parlerai pas même si, on ne le dira jamais assez, il s’agit d’un moment très important dans notre vie de citoyen. J’aurais pu, si je l’avais réellement désiré, évoquer le fait que de ce choix ne découlent pas mal de choses, même à l’échelon local. J’aurais pu dire que chacune de vos voix compte et qu’aller voter est non seulement important mais essentiel. Pourtant je ne le ferai pas…
Malgré tout, il me semble nécessaire de vous rappeler qu’aucun acquis n’est vraiment gravé dans le marbre. Ce qui est une évidence à un moment ou en un lieu donnés peut rapidement devenir un non-sens ailleurs ou à un autre moment. A l’heure où la Hongrie se vante d’avoir construit un mur, où l’Allemagne, la Hollande, l’Autriche, l’Italie, la France ou la Belgique tremblent face à la menace d’une extrême droite populiste et agressive, il me semble évident que rien n’est acquis pour toujours. Qui aurait pu imaginer, il y a encore 5 ans, que des camps de concentration pour Gays allaient exister aux portes de l’Europe et ça de manière tout à fait officielle ? Personne, parce que le glissement est lent. La haine – sous toutes ses formes – a une dynamique bien à elle pour s’introduire au plus profond de nous. C’est peu à peu qu’elle s’insinue. Pas à pas, repoussant toujours plus loin le curseur de ce que l’on peut tolérer pour finir par rendre l’inacceptable d’hier, raisonnable, voir évident. Ce curseur c’est entre vos mains qu’il se trouve.
J’aurais dû évoquer les élections mais je ne le ferai pas et puis le grand débat sur les enjeux des communales à Liège pour les LBTQI+ a déjà eu lieu le 18 septembre dernier, et ce fut un grand succès tant vous fûtes nombreu.x.ses. Alors parlons du mois d’octobre qui est aussi celui d’un de nos grands rendez-vous annuels. Celui de la nuit des Coteaux. Cette année encore, votre maison sera ouverte pour la faire connaître au plus grand nombre. Cette année, une fois de plus, la façade sera animée par un « mapping » géant, mais cette fois ci ce le sera avec le son. Alors les ami.e.s, venez nombreux