Faut-il encore situer l’œuvre au noir du bonhomme ? Solide pilier des légendaires Mycose, on le retrouve, par-delà cet incontournable zine, dans de nombreuses autres publications sauvages, souvent fauchées et toujours marteaux. L’introspection autobiographique a fait son temps et son trou chez Ptit Marc avant de le voir goûter avec bonheur à d’autres registres de l’image et de la narration. Aujourd’hui affranchi de la contrainte des cases, on retrouve l’artiste dans des tendances breughélienne à peine avouées mais bien affirmées. Compilée parfois sur toile, sur du bois de récupération, des planches de skate, une joyeuse populace aux trognes finement observées et aux looks imparables tente de survivre aux autres qui les entourent, sans en renverser une seule goutte. C’est un peu l’histoire du rock revisitée dans des portraits compressés, les uns contre les autres voire même sur les autres. L’ambiance y est toujours rock’n’roll, il y fait sombre, il y fait moite et c’est bien évidemment blindé-massacre ! Ptit Marc n’a assurément plus besoin des cases pour nous raconter ses belles histoires. Oufti ‘fait chaud là d’dans !